1. |
Réveille - Toi
03:28
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RÉVEILLE - TOI
Ca vient d’sonner, faut s’réveiller
T’as juste pas envie de te lever
Tu veux juste rester au chaud sous ta couette
Ca pue dehors, les gens sont cons,
L’école ça craint, tu veux juste une chose,
Rester là, refermer les yeux et rêver d’un autre monde
Mais réveille-toi, mais réveille-toi !
Le café du matin, noir comme tes idées
Les infos, la télé, un masque sur la vérité
Capuche sur la tête comme pour disparaitre
Des carnets de vers décrivent ton mal-être
Seul dans le bus, dans la rue, sur les toits
Tu réécris la vie que d’autres ont démoli
Les yeux grands ouverts tu veux vivre un rêve
Qui te ferait enfin sortir de ton lit
Couvert de draps froids que la vie a sali
Comme ton moral, comme ton moral
C’est pourtant si simple ce que trace ton crayon
Tes lignes de rébellion sont plus fortes que tes maux
Tes lignes de rébellion sont plus fortes que tes maux
Partage ta violence, quitte ton innocence
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2. |
Dans la rue
02:36
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DANS LA RUE
Dans la rue y’a des gens qui se croisent et qui ne se regardent plus
Dans la rue y’a du béton, d’la pisse et des particules fines
Dans la rue y’en a qui ont la dalle et d’autres qui se pèlent le cul
Dans la rue y’a des murs et sur eux y’a des potes qui dessinent dessus
Des cris de contestations
De rage et puis d’amour
Des chants de rébellion
Gravés dans des ciels bien lourds
Dans la rue polluée par tant de publicité, on ne voit plus ce qui est beau
Lilas du printemps, maisons art nouveau
Dans la rue des manifs, des grèves et des émeutes
Dans la rue la flicaille qui assassine toujours en meute
Qui tue ce qui reste d’espoir
Qui flétrit à jamais nos mémoires
Qui écourte les grands soirs
Fleurs du mal et colère noire
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3. |
Ici Et Maintenant
03:03
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ICI ET MAINTENANT
D’ici on entend les cris
On assiste au spectacle
D’un Chesterfield hors de prix
Que l’on s’est payé à crédit
Pour faire comme les autres
D’ici on entend la mer
On fait des prières et quelques notre père
La vague approche, on ne sait pas nager
Les rayons vides des supermarchés
On construit nos vies comme on nous a dit
Un schéma bien taillé dans un marbre fêlé
Fais comme je te dis, fais pas comme je fais
On finit par parquer des êtres humains dans des grands champs de blé
C’est aussi ça l’hospitalité
Le goût du sang, des barbelés
On les laisse lentement chauffer
Sous le soleil du mois de Juillet
D’ici on ne risque rien
Pas l’ombre d’un clandestin
Les gosses crèvent la dalle, le désespoir et la terreur
Loin des yeux, loin du cœur
On finit par parquer des êtres humains dans des grands champs de blé
C’est aussi ça, l’hospitalité
Le goût du sang, des barbelés
On les laisse lentement chauffer
Sous le soleil du mois de Juillet
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4. |
Laissé-e-s pour compte
03:19
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LAISSÉ-E-S POUR COMPTE
Tu sens souffler le vent sur ton visage tanné
Tu avances dans la nuit jusqu’au bar des damnés
Tu rejoins au comptoir tes camarades rongés
Par le noir du charbon, le lot des oubliés
Le feu de l’amer réchauffe ton enfer
Loin de ta terre dérive la galère
Les yeux qui brûlent déversent la douleur
Le doux murmure, le peuple qui pleure
Laissé-e-s pour compte, laissé-e-s pour compte, laissé-e-s pour compte !
Accoudé sur le zinc à parler des ennuis
A refaire le monde jusqu’au bout de la nuit
Dans les brumes de l’alcool s’évaporent les espoirs
Les promesses d’autrefois et les rêves de grands soirs
Le feu de l’amer réchauffe ton enfer
Loin de ta terre dérive la galère
Les yeux qui brûlent déversent la douleur
Le doux murmure, le peuple qui pleure
Laissé-e-s pour compte, laissé-e-s pour compte, laissé-e-s pour compte !
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5. |
Reviens
02:34
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REVIENS
J’ai passé la nuit à errer dans les rues
J’ai pas attendu que le jour me ramène
J’ai marché comme on marche dans un musée fermé
Les tableaux sur les murs reflètent la vérité
Y’aura pas demain
J’en veux pas, j’en ai pas besoin
Et cette nuit j’ai trainé le long des quais
Y’avais comme une lueur sur les eaux de la ville
Un reflet de la lune dans le miroir tranquille
Des eaux noires qui criaient « reviens, je te connais »
Y’aura pas demain
J’en veux pas, j’en ai pas besoin
J’ai plus rien à donner, y’a personne qui m’attend
Quand tu es parti je suis mort en même temps
La pression de la vie n’a fait que me pousser
Dans le froid de l’abîme au matin j’ai plongé
Y’aura pas demain
J’en veux pas, j’en ai pas besoin
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6. |
Jamais Trop Tard
02:26
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JAMAIS TROP TARD
Je vois jour après jour mon corps qui se transforme
Mes courbes qui s’arrondissent je n’me sens pas en forme
Mes idées s’assombrissent au fur et à mesure
Que je prends à heure fixe ce comprimé impur
On ne m’avait pas prévenue - Moi je n’en savais rien
Pourtant si j’avais su - J’y aurai vite mis fin
Comment ce petit cachet peut tout annihiler
Sans attaquer le reste de mon corps tout entier
Mais cette question quand on la pose enfant
La gynéco la détourne simplement
On ne m’avait pas prévenue - Moi je n’en savais rien
Pourtant si j’avais su - J’y aurai vite mis fin
Enfin, des ans plus tard, moment de lucidité
Envie de tout essayer pour pouvoir enfin remonter
La pente abrupte pourtant bien entamée par des années de poison ingéré
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7. |
La Vraie Vie
02:29
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LA VRAIE VIE
Tu vis la nuit Tu rêves le jour
Tu rêves du jour où tu pourras
Tu pourras respirer un air de dignité
Un air musical sur une pierre tombale
Un air de mépris de folie aussi
Avec la rage dont ton corps se remplit
Entre 2 bouffées de rock, de LSD
Tu vis ta vie, fiction de série B
Une évasion en solitaire de notre système solaire
Où les riches et les pauvres sont comme des frères
Tu vis ta vie mais tu oublie
La vie la vraie
Ceux qui la vivent sans s’enfermer
Ceux qui luttent pour leurs idées
Ceux qui bouffent tous les matins
Une tranche de merde sur un bout de pain
Au quotidien, au quotidien
Tu vis la nuit Tu rêves le jour
Moi je vis ma vie et je rêve qu’un jour
Un jour sans ça
Tu la vivras à côté de moi
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8. |
Vallée Des Anges
01:54
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VALLEE DES ANGES
Si tu passes par ici, sûr c’est pas par envie
Ici on bosse et on rit pour oublier qu’il fait gris
Les rues sont pas très jolies, on sent l’odeur de l’ennui
Le soir on sort entre amis, au café on rejoint les filles
C’est pas folle ambiance, tant pis ça suffit
Pour oublier la semaine passée dans la mine
A remuer le minerai, les entrailles de la terre
A piocher dans l’abîme où tout n’est qu’en-fer
Vallée monotone aux grandes cheminées
Vacarme souterrain s’envole en fumée
T’as un cœur gros comme ça, mais des poumons d’acier
La vallée des anges à ne pas oublier, oublier
Y’a encore 40 ans y’avait d’la vie, du travail
De quoi perdre ton temps pour gagner ton pain
Hommes et femmes veillant ses géants de métal
Une source de vie qui deviendra létale
Economie qui décline, crise, renvoi d’salariés
C’est ainsi que la belle eu le souffle coupé
Maintenant on marche sur le haut des crassiers
Pour voir briller au loin les fourneaux éclairés
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LORELEI Nancy, France
2013 - Création du groupe
2015 - 1st album "Déferlantes"
2021 - 2nd album "Cœur d'Acier"
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